Braise, acrylique sur toile 80 cm X 80 cm
Peindre est un jeu. Certainement un jeu d’enfant. Parfois le jeu se prolonge dans la vie adulte et révèle la vraie nature du « je ». Le résultat peut parfois surprendre mais il faut l’accepter.
Au départ, une idée. Souvent assez vague. Puis, le geste,
la couleur, l’organisation des volumes s’emparent de la réflexion. Alors ne plus penser. Laisser aller. La parenthèse temporelle devient enchantée. Peu importe l’issue, la toile achevée n’est pas essentielle.
Peindre et sans cesse, changer les règles du jeu. En inventer de nouvelles. Ne pas avoir de style. Ne céder qu’à ses propres contraintes. Peindre pour ne rien dire ou pour tout dire, peindre sans complication, peindre ses émotions, celles du moment, celles que l’on ne connaît pas. Figuration, abstraction ? Quelle différence, le monde qui nous entoure est-il tellement réel ?
La peinture ne serait-elle pas un moyen de s’en protéger ?
Éternel autodidacte j’aime avancer par séries. Explorer au plus loin mes envies. Laisser le hasard me choisir un thème à fouiller.
Pas de procédés complexes. De l’acrylique, parfois de l’encre ou des pigments, quelques pinceaux et spatules, une surface, pas trop petite. Et puis le cerveau perd sa disponibilité, l’adulte redevient un enfant totalement absorbé par son jeu…
Peindre se conjugue au présent.
Les séries :
Derrière les yeux
Peinturages
Désemparés
Ocres, bruns et noirs